Comment savoir si on est HPI ?
Ressentir un décalage profond avec le monde qui nous entoure peut être le signe d’un Haut Potentiel Intellectuel (HPI). Bien que souvent méconnu, le HPI peut expliquer certaines difficultés relationnelles, une hypersensibilité ou encore un besoin de sens exacerbé.
Cet article vous aide à reconnaître les signes d’un HPI, à distinguer ce profil d’autres neuroatypies et à explorer les solutions pour mieux vivre sa douance.
Sommaire :
Les signes à détecter chez les adultes
Repérer les ados HPI
HPI ou HPE ?
Comment vivre en tant que HPI ?
Et si je ne suis pas HPI ?
Pourquoi choisir l’École Maigret ?
Section | Résumé |
---|---|
Suis-je HPI ? Une question plus fréquente qu’on ne le croit | Le terme HPI est de plus en plus connu. De nombreux adultes découvrent leur douance tardivement, après avoir ressenti un profond décalage dans leur vie personnelle ou professionnelle. |
Les signes à détecter chez les adultes | Hypersensibilité, curiosité intense, pensée en arborescence… Ces traits peuvent évoquer un HPI mais nécessitent toujours l’avis d’un professionnel pour être validés. |
Repérer les ados HPI | L’adolescence complique le diagnostic. Une thérapie brève peut aider à mieux vivre les émotions fortes et la complexité intellectuelle qui accompagnent la douance. |
Les tests gratuits | Des tests en ligne peuvent orienter mais ne remplacent pas une évaluation clinique complète comme le WAIS ou le WISC menée par un psychologue. |
HPI ou HPE ? | Le HPI touche les capacités intellectuelles, le HPE les émotions. Il est possible de présenter les deux profils, avec des besoins spécifiques. |
Comment vivre en tant que HPI ? | Accepter sa douance, travailler l’estime de soi, identifier ses besoins émotionnels : autant de clés pour s’épanouir au quotidien en tant qu’adulte HPI. |
Et si je ne suis pas HPI ? | Ne pas être HPI ne signifie pas être « normal ». D'autres profils atypiques peuvent expliquer un mal-être ou un sentiment de décalage. |
Pourquoi choisir l’École Maigret ? | L’École Maigret propose un accompagnement personnalisé adapté aux profils atypiques, favorisant l’écoute, l’autonomie et l’épanouissement scolaire. |
FAQ | Questions fréquentes sur le HPI, les tests de QI et la distinction entre HPI et HPE, avec des réponses claires et fiables. |
Suis-je HPI ? Une question plus fréquente qu’on ne le croit
Alors que les notions de surdoué, zèbre ou plus récemment HPI circulent de plus en plus et gagnent en visibilité dans notre société, un nombre croissant de personnes s’interroge : suis-je HPI ?
L’intérêt croissant des médias et des scientifiques pour le sujet a en effet souligné l’importance de ce phénomène qui, s’il n’est pas nouveau, est désormais perçu comme légitime. Dans ce contexte, il est fréquent d’avoir des soupçons sur ses propres capacités intellectuelles. Si cela peut sembler contre-intuitif, le haut potentiel empêche parfois de s’épanouir.
Trouver une explication à ses difficultés en découvrant que l’on est HPI peut apporter un grand soulagement. Savoir que l’on n’est pas seul et que d’autres partagent cette impression de décalage et d’incompréhension est source d’apaisement.
Découvrir que l’on est HPI peut être l’occasion d’apprendre à mieux se connaître et de reconstruire son estime de soi !
Les signes à détecter chez les adultes
De nombreuses ressources existent sur internet pour connaître les signes des HPI : hypersensibilité, une grande curiosité, des difficultés relationnelles, une pensée en arborescence qui empêche de se concentrer sur un seul sujet, l’indépendance d’esprit, une très bonne mémoire, une faible estime de soi…
Néanmoins ces caractéristiques peuvent concerner beaucoup de personnes et sont assez vagues pour correspondre à différentes situations. Les premiers soupçons ne peuvent donc pas être définitivement confirmés par un auto-diagnostic réalisé à partir des ressources en ligne (qui peuvent d’ailleurs parfois se contredire).
Il est possible de demander l’avis d’autres personnes, professionnelles ou non : d’autres personnes HPI, par exemple, auront tendance à reconnaître leurs camarades, mais il est aussi souhaitable de demander l’avis d’un psychologue.
Repérer les ado HPI
L’adolescence, qui charrie son lot de défis à relever pour trouver sa place dans le monde, peut être particulièrement difficile pour les ados HPI. Comme l’explique livre récent sur le sujet, “C’est un cerveau qui va vite, des neurones qui ont une constitution particulière qui permettent une grande vitesse de traitement. C’est aussi un cerveau qui est à l’aise dans la complexité, qui échafaude des édifices intellectuels compliqués” (Cécile Stanilewcz et Gabrielle Sebire, 50 clés pour aider un ado à haut potentiel, Eyrolles, 2023).
L’établissement du diagnostic peut en soi constituer une étape difficile pour les ados, dont l’intimité est alors scrutée par des professionnels. Par conséquent, durant la période de transition et de bouleversements que peut représenter l’adolescence, il vaut parfois mieux attendre pour poser un diagnostic.
Si toutefois son potentiel intellectuel et les spécificités qui l’accompagnent sont à l’origine d’une véritable souffrance au quotidien, des solutions adaptées existent. C’est par exemple le cas de la thérapie brève. Cette méthode vise à développer les compétences émotionnelles qui font parfois défaut aux ados HPI. Cela permet d’améliorer la gestion des relations ainsi que de faire face au stress que génère leurs capacités intellectuelles.
Concrètement, la thérapie brève repose sur des interventions ciblées et sur l’usage de techniques spécifiques comme la thérapie cognitivo-comportementale qui a pour objectif de permettre d’identifier les pensées négatives pour mieux les identifier. Ce type de thérapie facilite également les relations familiales en réduisant le sentiment d’incompréhension qui peut séparer un ado HPI du reste de sa famille.
Les tests gratuits
Pour confirmer vos soupçons, il est possible de réaliser un test gratuit sur internet. Il en existe un grand nombre et il n’est pas toujours évident de connaître leur fiabilité. Rappelons encore une fois que seul l’avis d’un professionnel de santé peut être considéré comme véritablement fiable.
De plus, il n’existe pas de diagnostic médical puisque le HPI n’est pas un trouble à proprement dit, mais le constat de capacités cognitives qui se situent hors des normes établies.
De nombreux sites proposent des tests gratuits et facilement accessibles. Ainsi, rien ne vous empêche d’en réaliser un ou plusieurs, à condition de considérer les résultats avec des pincettes. En voici quelques-uns :
Type de test | Dimensions prises en compte | Public visé | Lien |
---|---|---|---|
Test surdoué en autoévaluation | Vitesse de fonctionnement du cerveau, QI, créativité | À partir de 6 ans | Voir le test |
Pré-test d’intelligence générale | QI | À partir de 16 ans | Voir le test |
Test de HPI | Intelligence fluide et cristallisée | À partir de 6 ans | Voir le test |
Il s’agit dans tous les cas de tests préliminaires qui ne peuvent se substituer à ceux réalisés et interprétés par des professionnels comme la WAIS/la WISC et les tests de WELSCHER.
HPI ou HPE ?
Les personnes à Haut Potentiel Intellectuel (HPI) ou à Haut Potentiel Émotionnel (HPE) partagent de nombreuses caractéristiques communes, et il n’est pas rare d’être à la fois l’un et l’autre. Dans les deux cas, on ressent une impression de décalage, on développe une grande capacité à inventer ainsi qu’une lucidité exacerbée.
Ce qui distingue les HPE, c’est la corrélation entre le fonctionnement cognitif et les émotions, ainsi qu’une hypersensibilité encore plus marquée. Les HPE sont souvent plus à l’aise dans la communication non-verbale, qui leur permet d’exprimer leurs émotions plus facilement. Pour savoir si l’on est HPI ou HPE, il existe des tests de QI et de QE.
Ces derniers ne font pas consensus scientifique, mais le diagnostic EQ-i 2.0 est le plus utilisé. Il mesure notamment la perception de soi, l’expression individuelle, les relations humaines, la prise de décision, ainsi que la gestion du stress.
Comment vivre en tant que HPI ?
Une fois la confirmation de vos capacités cognitives hors norme obtenue, vos spécificités et les désagréments qui les accompagnent ne disparaissent pas. Il faut au contraire apprendre à vivre avec.
La première étape, facilitée par le suivi d’un spécialiste, est de reconnaître et accepter sa douance. Cela peut passer par l’aménagement de moments pour soi au quotidien, qui seront l’occasion d’évaluer vos émotions et vos besoins.
Quelles interactions vous ont mis mal à l’aise durant votre journée ? Comment les éviter ? Il faut partir du principe que vos émotions ne se déploient pas de la même façon que chez les autres et que, par conséquent, vous pouvez avoir besoin de moyens différents pour y faire face.
Travailler son estime de soi est une autre étape cruciale pour vivre en tant que HPI. Plutôt que de se focaliser sur ses émotions négatives et son impression d’inadaptation, il faut prendre conscience de ses qualités comme l’empathie et la créativité, qui sont des ressources précieuses.
Un suivi thérapeutique, une activité sportive régulière, mais aussi nourrir sa curiosité intellectuelle sont autant de moyens de s’épanouir au quotidien en tant que HPI.
Et si je ne suis pas HPI… ?
La mise en avant du profil HPI cache une variété de profils dits “atypiques” qui ne bénéficient pas tous de la même visibilité médiatique.
D’autres neuro-atypismes existent : le spectre de l’autisme, le TDAH, l’hypersensibilité, ou encore un profil anxieux… L’attrait du profil HPI, souvent valorisé dans les représentations sociales, risque parfois de vous faire passer à côté de vos propres spécificités.
Si vous découvrez que vous n’êtes pas HPI, il ne faut pas vous décourager, mais plutôt continuer à explorer, de préférence avec l’aide d’un spécialiste, les nombreuses causes possibles de votre sentiment d’inadaptation ou de décalage.
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