TDAH et HPI : différences, diagnostic et accompagnement
Être atteint de troubles tels que le TDAH ou de caractéristiques cognitives spécifiques comme les HPI implique souvent des difficultés variables au quotidien : des interactions sociales insatisfaisantes, des troubles de l’humeur, de l’ennui ou encore des problèmes de concentration.
Si on parle aujourd’hui de plus en plus de TDAH et de HPI, ils sont encore difficiles à reconnaître et donc à diagnostiquer.
Or pour bien comprendre ces troubles il convient d’obtenir une prise en charge médicale ou thérapeutique adaptée.
Sommaire :
- TDAH et HPI : mythes et réalités
- TDAH et HPI : quelles différences ?
- Comment reconnaître un enfant TDAH ou HPI ?
- Peut-on être TDAH et HPI ?
- Les adultes TDAH ou HPI
- Les enfants TDAH ou HPI à l’école
- Accompagner son enfant et trouver la meilleure prise en charge
- L’état de la recherche en psychologie
- Pourquoi choisir l’École Maigret ?
- FAQ
Section | Résumé |
---|---|
TDAH et HPI : mythes et réalités | Définition du **TDAH** et du **HPI**, clarification des idées reçues et explication de leurs impacts au quotidien. |
TDAH et HPI : quelles différences ? | Le **TDAH** est un **trouble neurodéveloppemental**, tandis que le **HPI** est une **caractéristique cognitive**. Leur diagnostic et leurs manifestations diffèrent. |
Comment reconnaître un enfant TDAH ou HPI ? | Les signes distinctifs du **TDAH** (hyperactivité, impulsivité) et du **HPI** (curiosité intense, asynchronie) et comment les diagnostiquer correctement. |
Peut-on être TDAH et HPI ? | Les **similitudes de symptômes** peuvent induire une confusion, mais les études montrent que cette double caractéristique est rare. |
Les adultes TDAH ou HPI | Les effets du **TDAH** à l’âge adulte et les adaptations nécessaires dans la vie professionnelle et sociale des adultes **HPI**. |
Les enfants TDAH ou HPI à l’école | Les besoins spécifiques des élèves **TDAH** et **HPI** en milieu scolaire et les aménagements possibles pour leur réussite. |
Accompagner son enfant et trouver la meilleure prise en charge | Le rôle des **établissements spécialisés**, des **traitements médicaux** et des approches éducatives adaptées. |
L’état de la recherche en psychologie | Les avancées scientifiques sur le **TDAH** et le **HPI**, ainsi que les défis encore à relever pour une meilleure compréhension. |
Pourquoi choisir l’École Maigret ? | L’**École Maigret** propose un cadre adapté aux élèves **TDAH** et **HPI**, avec un **suivi individualisé** et un **accompagnement sur-mesure**. |
TDAH et HPI : mythes et réalité
Devenus courants dans la sphère médiatique ou chez les parents d’élèves, ces acronymes font souvent l’objet de définitions vagues voire erronées. Pour éviter de les confondre, revenons aux définitions scientifiques.
Le Trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, ou TDAH, est un trouble du neurodéveloppement à l’origine de handicaps cognitifs et relationnels. Cela signifie que la structure du cerveau s’est développée de façon spécifique et provoque des symptômes tels que les difficultés d’attention, l’hyperactivité et l’hyperkinésie (qui se manifeste par une hyperactivité des fonctions motrices, des troubles du sommeil, des changements d’humeur et parfois par des problèmes de dyslexie). Le TDAH peut être plus ou moins sévère et poser problème à l’école, pour les enfants, mais également dans d’autres cadres comme dans la famille ou plus largement dans les relations sociales (https://www.inserm.fr/c-est-quoi/minute-dattention-cest-quoi-le-tdah/#:~:text=Le%20TDAH%20est%20un%20trouble,de%20d%C3%A9pression%20et%20de%20suicide).
Le terme de HPI, ou personne à Haut potentiel intellectuel, n’est pas unanimement reconnu dans le domaine de la recherche en psychologie. Il désigne les personnes qu’on qualifiait auparavant de « surdouées », c’est-à-dire dotées de capacités intellectuelles anormalement élevées. Ces dernières sont généralement mesurées à l’aide de tests de QI (on considère quelqu’un comme surdoué à partir de 130 de QI sur l’échelle de Wechsler). De nombreux mythes ont été forgés autour de ce terme et de la réalité à laquelle il renvoie : les HPI seraient plus enclins à l’hypersensibilité, à l’anxiété et au décalage social vis-à-vis des personnes qu’ils fréquentent. Les chercheurs mettent toutefois en cause une définition trop peu précise de ces symptômes qui peuvent être associés à de nombreux autres troubles tels que l’état dépressif ou les troubles anxieux.
TDAH et HPI : quelles différences ?
Le TDAH, à la différence du HPI, est un diagnostic médical. Or, si leurs causes scientifiques ne sont pas les mêmes, leurs symptômes peuvent se recouper et créer une certaine confusion lors du diagnostic. Une difficulté supplémentaire qui entrave le diagnostic tient à la construction des tests de QI qui fournissent un score sans en éclairer les causes. Or divers facteurs peuvent expliquer un QI élevé. Le TDAH influe également sur les capacités cognitives. Néanmoins ses symptômes principaux touchent les compétences motrices, émotionnelles et sociales, ce qui n’est pas forcément le cas des personnes considérées comme HPI.
Pour résumer, voici les caractéristiques principales de chaque profil (lien : https://neurodezign.com/tdah-ou-hpi-quelle-est-la-difference/) :
Caractéristiques | TDAH | HPI |
---|---|---|
Inattention et distraction | Fréquentes et persistantes | Liées à l’ennui et au manque de stimulation |
Hyperactivité | Besoin constant d’être en mouvement | Peut être présente sous forme d’agitation mentale |
Impulsivité | Réactions spontanées sans réflexion préalable | Peut se manifester sous forme de pensée rapide |
Curiosité intellectuelle | Présente mais souvent dispersée | Intense et ciblée sur des domaines spécifiques |
Sensibilité émotionnelle | Variabilité émotionnelle marquée | Réactions émotionnelles fortes et profondes |
Asynchronie | Non spécifique au TDAH | Décalage entre capacités intellectuelles et émotionnelles/sociales |
Comment reconnaître un enfant TDAH ou HPI ?
Le TDAH peut être reperé dès l’enfance, en général avant 12 ans. On peut reconnaître les enfants atteints d’un TDAH par leur difficulté à rester concentrés et à leur tendance à interrompre leurs activités sans raison apparente. Un indice important est la persistance de ces comportements (plus de six mois) ainsi que leur occurrence dans différents environnements (non seulement à l’école mais aussi à la maison ou lors d’activités extérieures).
Quant aux personnes HPI, surdouées ou encore « zèbres », leur douance est difficilement mesurable autrement que par un test de QI qui, comme nous l’avons vu, ne constitue pas un diagnostic médical mais une simple indication. De nombreux tests spécifiques ont été mis en place, basés sur un savoir scientifique plus ou moins rigoureux. Il convient de se méfier de ce que certains checheurs en psychologie nomment le « business du dépistage de la surdouance » (https://tdah-age-adulte.fr/surdouance-et-tdah-ne-plus-confondre/#:~:text=Le%20HPI%20est%20une%20caract%C3%A9ristique,domaines%20de%20la%20vie%20quotidienne). Les méthodes employées par certains thérapeutes (comme la psychanalyse, le neurofeedback ou encore le développement personnel) n’ont pas encore fait leurs preuves dans l’accompagnement des personnes HPI. Il convient d’être particulièrement prudent dans le choix du professionnel à qui l’on s’adresse pour un diagnostic de ce type.
Peut-on être TDAH et HPI ?
En raison de symptômes et de comportements parfois similaires, le TDAH et le HPI sont souvent confondus. Cela rend particulièrement difficile l’identification des deux troubles chez une même personne. Outre le test de QI, une évaluation multicomportementale est nécessaire. La recherche se trouve encore relativement peu avancée à ce sujet. D’après certaines études, il semblerait que les personnes HPI soient moins sujettes au TDAH. Il apparaît dans tous les cas que ces deux troubles ne sont pas incompatibles mais a priori rarement associés.
Les adultes TDAH ou HPI
Si les symptômes du TDAH sont surtout associés, dans nos représentations, aux enfants, qu’en est-il lorsqu’ils deviennent adultes ? Des études ont montré que le trouble persiste durant l’adolescence puis à l’âge adulte tandis que les symptômes évoluent : pour certains ils disparaissent, pour d’autres ils s’atténuent et enfin dans certains cas des difficultés sévères persistent (https://www.tdah-france.fr/Diagnostic-positif-du-TDAH-chez-l-adulte.html?lang=fr). Si l’hyperactivité diminue en devenant adulte, les fonctions exécutives restent affectées par le TDAH. Les tâches nécessitant de l’attention comme la lecture, la rédaction ou les réunions professionnelles demandent davantage d’efforts.
Quant aux adultes HPI, aucun autre symptôme que les performances intellectuelles ne les distingue. Qu’ils soient reconnus comme tels ou non, les adultes HPI doivent élaborer des stratégies pour s’adapter à leur environnement en dépit de capacités cognitives hors normes. Cela peut mener à l’effacement de ces caractéristiques afin de mieux se fondre dans la masse. Toutefois, cette différence peut aussi être source d’épanouissement lorsqu’elle est mise au service d’activités créatives ou d’une approche plus sensible des situations.
Les enfants TDAH ou HPI à l’école
Les enfants HPI sont reconnaissables à quelques critères qui les distinguent d’autres troubles ou particularités neurologiques. Ils connaissent souvent un développement moteur précoce (équivalent à environ 2 mois d’avance sur la norme), une motricité volontaire précoce dès la naissance, un regard vif capable de suivre les objets et les personnes qui se présentent à eux, ainsi que le remplacement rapide des premiers réflexes (ou réflexes archaïques). Au cours de leur scolarité, les enfants HPI ont des besoins particuliers qui peuvent requérir certains aménagements. Ces derniers sont pris en compte par le système scolaire français qui les a intégrés dans un article de loi du code de l’éducation (L. 321-4) (https://www.education.gouv.fr/la-scolarisation-des-eleves-intellectuellement-precoces-9878).
Les enfants atteints de TDAH peuvent également rencontrer de réels handicaps au cours de leur scolarité. Différentes réponses peuvent être apportées par les enseignants comme l’adaptation des consignes, des méthodes d’évaluation ou encore la distribution de cours imprimés. Un bon accompagnement requiert de plus une bonne communication entre l’équipe enseignante et la famille de l’élève concerné.
Accompagner son enfant et trouver la meilleure prise en charge
Une première solution d’accompagnement d’enfants TDAH et/ou HPI est un cadre scolaire adapté. En raison des besoins spécifiques mentionnés plus haut, ces élèves nécessitent une attention accrue de la part de leurs professeurs et de l’équipe pédagogique en général. Or ce type d’accompagnement n’est pas disponible dans tous les établissements. L’enseignement privé, en particulier le hors contrat comme l’École Maigret, offre l’assurance d’un suivi individuel efficace et empathique.
Un autre type de solution, qui concerne seulement les enfants atteints de TDAH, consiste en suivi médical associé à des traitements médicamenteux. Des molécules psychostimulantes (la méthylphénidate, qui compose la Ritaline) peuvent ainsi être prescrites. Celles-ci peuvent diminuer les difficultés scolaires mais aussi l’anxiété.
L’état de la recherche en psychologie
Pour bien comprendre les mécanismes neurologiques en cause dans les cas de TDAH et de personnes HPI, la recherche doit encore progresser. Il s’agit de troubles particulièrement complexes et par conséquent difficiles à étudier. Ils sont toutefois de plus en plus reconnus, ce qui augure des progrès considérables dans le domaine dans les années à venir. En attendant, procurer un suivi adapté à son enfant ainsi que lui assurer une scolarisation épanouissante constituent les meilleures options possibles.
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